les choses
» Pour moi je ne suis pas celui qui dit le nom de chaque chose.
Au-dessous d’une vague au point de crouler, dans le creux pareil à l’orbite, à peine un souffle m’est laissé, et quel est donc le mot qu’entre les millions de mots, les millions de murmures, les innombrables perplexités de l’idée, va choisir à cette grappe d’écume, au cerisier bleu de la mer, ma bouche ivre peut-être d’un baiser, et folle, et libre étrangement, et à moi-même étrangère, ma bouche ce mystère qui mord infiniment le monde aérien, qui est le mot qui me résume, ô dérision, et dont je meurs ? »
Aragon, Le Paysan de Paris
Posted by iscia on avril 21st, 2013 :: Filed under Iscia
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